Les toits de Paris
Les couvreurs-zingueurs, les ornemanistes et l’UNESCO
QU'EST CE LE PATRIMOINE CULTUREL IMMATÉRIEL DE L'UNESCO ?
Ce que l’on entend par « patrimoine culturel » a changé de manière considérable au cours des dernières décennies, en partie du fait des instruments élaborés par l’UNESCO.
Le patrimoine culturel ne s’arrête pas aux monuments et aux collections d’objets. Il comprend également les traditions ou les expressions vivantes héritées de nos ancêtres et transmises à nos descendants, comme les traditions orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales, rituels et évènements festifs, les connaissances et pratiques concernant la nature et l'univers ou les connaissances et le savoir faire nécessaire à l'artisanat traditionnel.
POURQUOI LES TOITS DE PARIS ?
Les toits de Paris, mais plus particulièrement les toits en zinc, recouvrent plus de 70% des immeubles de la capitale française et donnent à Paris ces mille nuances de gris, qui inspirent les peintres, les photographes, les cinéastes, les publicitaires, les écrivains, etc.
Des savoirs-faire et des métiers qui confèrent à Paris son identité visuelle : aucune autre ville au monde ne présente un tel océan de toit en zinc.
Pour prétendre concourir au Patrimoine Culturel Immatériel de l'UNESCO, il faut répondre à des critères stricts et spécifiques. Entre autre défendre un savoir-faire lié à un lieu. Les couvreurs-zingueurs parisiens et les ornemanistes ont été choisi pour représenter l'ensemble des professions.
Paris est la figure de proue du navire français. Dans cette dynamique sont embarqués tous les couvreurs et ornemanistes de France !
Soutenons-les !
L'HISTOIRE DES TOITS DE PARIS
Au Moyen Age : Paris est une ville en bois.
À l’Aube de la Renaissance : Paris se couvre en dur avec tuile plate et ardoise.
Le Paris du Grand Siècle : Il n’aimait pas Paris, il en sera pourtant l’un des plus grands urbanistes ! Louis XIV entre dans le grand siècle avec les maitres de l’architecture classique.
Le Zinc du Baron Haussmann : Napoléon III veut maîtriser la capitale. Il rêve d’une ville idéale, d’un Paris unifié, organisé, embelli, sain, et d’une population qui respire. C’est à Haussmann, préfet de la Seine, que Napoléon III confie la gigantesque tâche de concrétiser ce rêve. 17 ans de travaux ont été nécessaires pour remodeler Paris de fond en comble.
LA CANDIDATURE A L'UNESCO
Les dates officielles de la candidature
Après avoir été inscrit à l'Inventaire National des Biens Culturels Immatériels (27 juin 2017), le dossier de candidature "Les savoir-faire des couvreurs zingueur parisiens et des ornemanistes" a été validé et enregistré, le 20 octobre 2020, par le comité du Patrimoine Ethnologique et Immatériel du Ministère de la Culture (CPEI).
Cette validation permet, une nouvelle fois, d'être parmi les candidats qui pourraient représenter la France au Patrimoine Culturel Immatériel de l'UNESCO, en 2021-2022. Le choix définitif du candidat (3 candidatures présentées cette année) dépendra de l'arbitrage de la Ministre de la Culture. Une réponse fin mars est attendue. L'inscription officielle sur la liste représentative se fera à la fin de l'année 2022.
Source article : Livre "les toits de Paris ou l'Art des Couvreurs" - Gilles Mermet et dossier de presse : Les Couvreurs à L'UNESCO